La Suède paie désormais les grands-parents pour qu’ils prennent un congé parental. En Amérique, il est temps de rattraper le temps perdu.

Et voici le clou du spectacle : la structure de rémunération garantit que même les membres de la famille à la retraite peuvent prendre un congé payé sans mettre en péril leur pension de retraite-tout en soutenant les nouvelles mamans. La Suède a prouvé une fois de plus qu’élever des enfants n’est pas seulement une affaire de famille, mais une responsabilité sociétale.

Où est notre village, Amérique ?

Pendant ce temps, les États-Unis, qui disposent de plus de richesses et de ressources que la Suède, n’offrent… pas grand-chose. Les États-Unis restent le seul pays développé à ne pas avoir de congé parental payé garanti pour tous les parents. Nous savons que la période postnatale est accablante, même avec du soutien, mais sans ce soutien ? Cela peut sembler impossible.

PL+US, une organisation qui milite en faveur d’un congé payé pour toutes les familles américaines, note qu’une mère sur quatre est retournée au travail dans les six semaines qui ont suivi l’accouchement. C’est inhumain. Près de la moitié des mères (45 %) ont déclaré à Motherly que si elles disposaient d’une plus grande flexibilité, elles seraient plus enclines à conserver leur emploi après être devenues mères. Notre système ne prépare pas les parents à réussir, il les oblige à survivre sans le soutien dont ils ont besoin.

Il faut que tout le village se mobilise pour les mères

La nouvelle politique suédoise reflète quelque chose que nous avons désespérément besoin d’adopter ici aux États-Unis : la conviction qu’élever des enfants n’est pas seulement le travail d’une mère. Les familles ont besoin de soutien, et ce soutien provient souvent des entreprises, du gouvernement, des grands-parents, des amis et même de la famille élargie.

La vérité est que les mères s’épanouissent lorsqu’elles ont un village autour d’elles. Lorsque nous responsabilisons les mères, nous responsabilisons les familles, et lorsque les familles s’épanouissent, les communautés s’épanouissent également. Mais l’autonomisation des mères ne se limite pas à l’inspiration. Il faut des politiques publiques tangibles qui investissent dans les familles.

Il ne s’agit pas seulement d’une question d’équité ; il s’agit de reconnaître que les services de garde d’enfants et de soins sont des infrastructures essentielles. Trop de décideurs politiques considèrent les politiques telles que les congés payés et les services de garde d’enfants abordables comme de simples « dépenses », alors qu’elles sont bien plus que cela. Les politiques qui aident les nouvelles familles à s’épanouir sont investissements dans la santé physique, mentale, sociale et économique de cette famille et du pays dans son ensemble. Il ne s’agit pas d’un simple coût, mais d’un avantage massif à long terme.

La politique suédoise reconnaît que les mères ne doivent pas tout faire seules. Elle leur donne la liberté de reprendre le travail (si elles le souhaitent) ou de faire une pause sans craindre que tout s’écroule. Cette flexibilité leur permet de s’épanouir, ce qui profite à l’ensemble de la famille.

L’Amérique doit passer à l’action

L’initiative de la Suède n’est pas seulement révolutionnaire, elle est nécessaire. Si nous voulons vraiment soutenir les mères aux États-Unis, nous devons suivre leur exemple. Les congés payés devraient être accessibles à 1. TOUTES LES NOUVELLES MAMANS, 2. TOUS LES PARTENAIRES et 3. TOUTE PERSONNE nécessaire dans le cercle de soutien de cette famille, comme en Suède. Il est temps de cesser de considérer la prise en charge des personnes dépendantes comme un fardeau privé et de la traiter comme une responsabilité collective. Nous avons besoin de politiques qui facilitent la participation de tout le village.

Voici la réalité : Les familles ne devraient pas avoir à choisir entre travailler et survivre, ou entre joindre les deux bouts et se soutenir mutuellement. Lorsque les grands-parents ou les amis proches sont prêts et désireux d’apporter leur aide, nous devons leur faciliter la tâche, et non la rendre plus difficile.

La nouvelle loi suédoise nous rappelle qu’il existe une autre voie, une voie qui reconnaît la valeur de la prestation de soins et offre aux familles une véritable flexibilité. C’est précisément le type de changement dont nous avons besoin ici aux États-Unis. Nous ne devrions pas avoir à traverser les océans pour trouver des politiques favorables à la famille qui fonctionnent.

Il est temps de construire le village que les mères méritent, ici même, chez nous.